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Persévérance scolaire

Il n’y a pas une semaine qui passe sans que le ministère de l’Éducation publie une donnée portant sur le décrochage scolaire qui nous surprend, nous inquiète ou nous scandalise. Et pour cause. Ces données mettent en lumière les succès et les échecs de notre système scolaire, ainsi que les défis qui se dressent devant nous. Elles nous rappellent l’importance de poursuivre notre lutte contre le décrochage scolaire. Chez Fusion Jeunesse, nous croyons que la persévérance scolaire devrait être élevée au rang de priorité nationale, tant pour le gouvernement que pour la société civile. C’est pour cela que nous lançons J’embarque, un mouvement collectif pour soutenir la persévérance scolaire et la réussite des jeunes provenant de toutes les communautés du Québec.

Ce n’est pas la première fois que la société civile se mobilise pour faire face à l’enjeu du décrochage scolaire. Il y a maintenant quinze ans, le Groupe d’action sur la persévérance et la réussite scolaires, dirigé par le regretté L. Jacques Ménard, alors président de BMO Groupe financier Québec, avait reçu un soutien massif des commissions scolaires, des organismes à but non lucratif, des syndicats, des parents, des fondations et des entreprises. Les objectifs de l’époque étaient ambitieux : faire passer le taux d’obtention d’un diplôme avant l’âge de 20 ans de 69 % en 2008 à plus de 80 % d’ici 2020.

Bien que des avancées significatives aient été enregistrées, la pandémie de la COVID-19 a eu des effets extrêmement néfastes sur la persévérance scolaire des jeunes au Québec. En effet, les chiffres publiés récemment par le ministère de l’Éducation montrent clairement que le taux d’absentéisme est à la hausse. Au printemps 2024, chaque jour, c’est presque 10 % des élèves des écoles primaires et secondaires publiques qui étaient absents. Cette statistique laisse présager un désengagement des jeunes envers les études. Qui plus est, d’autres données révèlent que le nombre de jeunes qui quittent les études sans diplôme ni qualification est inquiétant. C’est particulièrement le cas chez les jeunes garçons, alors que 20 % d’entre eux ont abandonné les études secondaires pendant la pandémie. Chaque année, c’est plus de 13 000 jeunes qui quittent l’école sans diplôme ni qualification.

La persévérance scolaire est la conséquence positive d’une action soutenue dans le temps pour que nos jeunes aiment l’école, qu’ils se sentent pris en charge à travers des activités qui les stimulent et qui développent leurs talents. Pour les jeunes qui n’aiment pas l’école, la persévérance est un mot qui sonne creux. Demanderions-nous à un adulte de persévérer dans une relation où il n’y a pas d’amour ? Pourtant, c’est ce que nous demandons à nos jeunes qui n’aiment pas l’école.

Depuis quinze ans, Fusion Jeunesse crée et anime des programmes qui éveillent les passions des jeunes par une éducation immersive et expérientielle. Plus de 200 000 jeunes ont participé à nos programmes dans 750 établissements scolaires. La formule a fait ses preuves : les résultats sont probants; alors continuons sur cette voie !

Nos gouvernements ne peuvent pas tout faire, nos enseignants non plus. Plus que jamais, nos jeunes ont besoin que l’ensemble de la société mobilise pour eux. Le mouvement collectif J’embarque se veut un catalyseur de cette mobilisation. Au cours des prochains mois, plusieurs initiatives seront lancées et soutenues par notre mouvement pour faire avancer la cause de la persévérance scolaire. Nous avons besoin d’un électrochoc. Il faut que tous les acteurs de la société se saisissent de l’enjeu de la persévérance scolaire et du développement de nos jeunes. L’éducation demeure le meilleur levier de mobilité sociale. Il faut garder nos jeunes sur les bancs d’école. Il en va de notre attachement à la justice sociale et à l’égalité des chances et la seule façon d’y arriver est de travailler tous ensemble ! Embarquez-vous ?

Parution: La Presse